(...) c'est aussi ce qu'ont fait les trois vrais-faux médecins des Foirus. Vêtus de noir, fraise au cou, longs cheveux et grand chapeau, ils ont cherché des poux sur la tête de tout le monde, prodiguant des diagnostics loufoques, histoire de soutirer quelques pièces, la seule véritable raison d'être de ces trois escrocs. Jamais l'un d'eux ne commence une phrase sans que les autres la finissent: de la grande improvisation, assurée par la connaissance de nombreux textes adaptés à chaque circonstance. On les as même vus ausculter un caniche!
V.T., La Voix du Nord
Depuis dix ans, Pierre Prévost écrit des farces, simples mais efficaces, vives et adroites, qui éclairent l'histoire du monde et de nos contemporains. Il a choisi le théâtre déambulatoire pour qu'elles soient confrontées au public incertain et involontaire qui se trouve dans la rue. Avec les Foirus, il rend un "vibrant hommage" aux sommités de l'arnaque. Trois médecins, dont l'âme est aussi noire que leurs habits, prétendent tout soigner. N'ont-ils pas prêté le serment "d'Hypocrite" ? A l'occasion, ils se disent vétérinaires, avocats ou croque-morts. Leur talent n'a pour limite que le nombre d'écus dont le malheureux passant voudra bien se délester. Heureusement, ils sont souvent payés de rires. ça ne fait pas leur affaire, mais la notre.
Thierry Voisin, L'Express
Tout droit surgis des pièces de théâtre de Molière, les Foirus, docteurs en médecine font irruption dans les rues de la ville afin de diagnostiquer les maux dont souffrent les festivaliers. Vous les croiserez peut-être à l'angle d'une ruelle, s'acharnant sur un patient en l'accablant de maux (mots ?) issus d'un jargon médical venu d'un autre siècle, et pourtant…Fervents partisans de la saignée et autres réjouissances chirurgicales, ces médecins burlesques préfèrent ici s'appliquer pleinement à soigner les maladies de l'âme des patients inconnus, simple passants de rue. Comment ? Le remède est pourtant simple, pour soulager l'âme du malade il suffit tout naturellement de … vider son porte-monnaie ! Alors méfiance aux paroles anesthésiantes de ces facétieux médecins de foire !
Sabine Roux, Coulisses